« Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et à lui seul tu rendras un culte » (Mt 4, 10). Tel est le premier et, semble-t-il, le plus négligé des commandements. Or, si nous ne gardons pas ce commandement, non seulement nous ne pourrons mettre en pratique le plus grand d’entre eux, qui est celui de l’amour (cf Mt 22, 35-38), mais nous tomberons dans toutes sortes d’idolâtries. La véritable adoration est sans doute aujourd’hui l’une des tâches les plus urgentes des chrétiens dans le monde. Mais qu’est- ce qu’adorer ? On ne peut pas ne pas se poser la question dès que l’on commence à pressentir qui est Dieu. C’est bien cette question que la Samaritaine soumet à Jésus lorsqu’elle reconnaît en lui un prophète, un homme capable de lui révéler les voies du Seigneur. Interrogation magnifique chez une femme que l’on aurait pu croire loin de telles préoccupations. « La femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es un prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous vous dites : c’est à Jérusalem qu’est le lieu où il faut adorer. » (Jn 4, 19-20)